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Réintroduction de l'Ecrevisse à pieds blancs

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Depuis la création de la réserve naturelle, une seule espèce était connue : l'Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), abondante dans le lac et dans les deux gravières de la base de loisirs. La dernière mention de l'Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes), espèce autochtone, remonte à 1979, dans le lac de Remoray (Verneaux) et aux années 1960 pour le ruisseau du Lhaut. Proposée dans le second plan de gestion (2003/2007), la réintroduction de cette espèce patrimoniale (annexe 2 de la directive habitats) s'est concrétisée depuis 2006.

Dans le cadre du programme LIFE « ruisseaux de tête de bassin et faune patrimoniale associée », le protocole de réintroduction de l'Ecrevisse à pieds blancs a été validé par le comité scientifique du programme en 2006. Cette opération s'est déroulée sur deux cours d'eau de la réserve naturelle (dans le site NATURA 2000).

En septembre 2006, 2007 et 2008, des individus ont été prélevés dans deux ruisseaux du Jura (le Lizon et le Noeltant) présentant des populations suffisamment importantes pour ne pas être mis en danger, afin de les transférer vers les deux cours d'eau de la réserve.
Les suivis réalisés depuis 2006, ont permis de retrouver quelques individus issus des opérations de réintroduction des années précédentes, mais en densité faible et variable selon les ruisseaux.

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Afin de mieux comprendre les raisons expliquant ce faible taux de contrôle, et grâce à l'expérience menée au cours de l'été 2008 par le Parc naturel régional du Morvan (BESSON et al., 2009) sur le suivi par télémétrie des Écrevisses pieds blancs, il a été décidé d'équiper 15 écrevisses relâchées avec des émetteurs radio afin de pouvoir suivre le déplacement des individus suite à la dernière phase de réintroduction. Ce suivi mené entre fin septembre et fin octobre 2008 a permis de retrouver une bonne partie des écrevisses marquées, et d'apporter certaines réponses aux questions posées. Les résultats permettent de confirmer que les individus réimplantés survivent au minimum jusqu'à l'entrée de l'hiver sur les deux sites.
Sur le premier cours d'eau, la nette tendance à la dispersion des individus entraîne une forte baisse des densités. Ce facteur sera probablement limitant pour la bonne reproduction naturelle dans ce cours d'eau. Sur le second cours d'eau, les individus semblent beaucoup plus casaniers. Cependant, les habitats utilisés rendent impossible le suivi au moyen des techniques classiques (prospection nocturne à la lampe).

Les différentes prospections nocturnes estivales confirment donc une survie interannuelle sur le premier ruisseau. Ce facteur est globalement encourageant. Par contre, compte tenu des éléments précités, nous ne pouvons encore rien conclure sur le second ruisseau.

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Il est donc important de poursuivre les prospections de nuits, au minimum de manière annuelle durant les 5 prochaines années, essentiellement au mois de septembre, afin de détecter d'éventuels signes de reproduction une fois que la population commencera à se reconstituer naturellement.

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